Par: Mélanie Samson et Rafaëlle Ouellette-Doyon
Consacré aux écoles de pensée en droit, le XVe congrès de l’Association internationale de méthodologie juridique a réuni plus de 100 participants et 25 conférenciers les 11 et 12 octobre derniers, à la Faculté de droit de l’Université Laval.
Les premières séances du colloque ont porté sur la notion même d’école. Qu’est-ce qu’une « école »? Quels sont ses conditions d’existence ? Plus fondamentalement encore, les écoles de pensée existent-elles et, si oui, à quoi servent-elles ?
La notion « d’école de pensée » est employée en droit pour désigner – le plus souvent a posteriori – des idées, des approches ou des méthodologies qui deviennent des points de repère pour les juristes. Les écoles remplissent ainsi une fonction identitaire. Elles permettent aux juristes de situer leur pensée par distinction ou association avec une école. Les écoles sont aussi une manière de structurer la discipline juridique, ce qui en facilite l’enseignement.
Des études de cas ont montré la diversité des écoles et leur influence sur l’évolution de la pensée juridique. Que ce soit l’École de l’exégèse, l’École de Bruxelles ou l’École du réalisme, la discipline juridique a connu plusieurs écoles de pensée qui ont jalonné son histoire. C’est le plus souvent en s’inscrivant dans la continuité ou en rupture avec ces écoles « classiques » que de nouveaux courants de pensée pouvant prétendre au titre d’école voient le jour.
Le colloque a débuté par un séminaire de jeunes chercheurs au cours duquel six étudiants à la maîtrise ou au doctorat ont expliqué le rattachement de leurs projets de recherche à une école de pensée en droit.
Le colloque a été organisé sous l’égide de l’Association internationale de méthodologie juridique, des Journées d’étude sur la méthodologie et l’épistémologie juridiques et de la Chaire de rédaction juridique Louis-Philippe-Pigeon. Le comité scientifique et organisateur était constitué des professeurs Georges Azzaria, Mathieu Devinat et Mélanie Samson. La première journée du colloque s’est conclue par la septième conférence publique de la Chaire de rédaction juridique sur le thème « Rédaction juridique et démocratie ». Prononcée par la professeure Véronique Champeil-Desplats, la conférence s’intitulait « Méthodes et interprétation en France : l’école de l’exégèse versus les théories réalistes de l’interprétation ».
Le colloque a bénéficié du soutien financier du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (programme Connexion), de la Faculté de droit de l’Université Laval, de la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke et du Centre d’accès à l’information juridique (CAIJ).
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